Cette information se trouve dans un rapport de la commission nationale des droits de l’homme, qui date de quelques jours.
Par Mairama Damda
L’annonce, de manière générale, sonne comme un air, du déjà entendu. Car, c’est un secret de polichinelle au Cameroun, que les régions septentrionales, que sont l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-nord, sont les moins touchées par l’éducation. L’occasion faisant le larron, la journée mondiale de l’enfance qui se célèbre tous les 20 novembre de l’année, en était une pour faire le point de la situation des poupons au Cameroun. La commission nationale des droits de l’homme, qui a pour mission de protéger les les droits de l’homme, a dressé un rapport. Dans ce document, il ressort que trois millions de jeunes filles sont sous-scolarisées et scolarisées au Cameroun. Et l’élément le plus important, comme le relève le rapport de la commission nationale des droits de l’homme au Cameroun, elles le sont « principalement dans les régions septentrionales ».
Tandis que certaines jeunes filles sont victimes de violences sexuelles. « Environ un million d’enfants camerounais ont besoin d’être protégés contre les violences ». D’autres ont à cause des conflits armés causés par la secte terroriste des Boko Haram été contraints de prendre la poudre d’escampette. Et se sont retrouvés sans abri et vivent dans les rues de plusieurs villes du Cameroun notamment Bafoussam, Buea, Douala, Yaoundé, Maroua, Ngaoundéré. La pandémie du covid-19 n’est pas en reste. Tous ses éléments sont des causes directes de la sous-scolarisation dans ses régions. Devant les conditions de vie difficiles de ces jeunes, les défenseurs des droits de l’homme lancent un appel aux autorités afin que les auteurs posant des actes qui portent atteinte aux droits fondamentaux des enfants soient activement recherchés, interpellés et traduits en justice.
Pour ce faire, la Cdhc recommande par exemple aux pouvoirs publics, spécifiquement au ministère de la défense, d’accomplir toutes les diligences nécessaires pour mieux assurer la protection de l’éducation contre les attaques. Le gouvernement est aussi invité à prendre des mesures pour vaincre l’analphabétisme et faciliter l’accès à l’éducation des enfants déplacés suite aux conflits armés qui sévissent dans leur région d’origine.
Il est important de noter que, la sous-scolarisation est le fait de fréquenter l’école à un niveau élémentaire qui est inférieur à un niveau normal ou encore le fait d’avoir un niveau d’instruction élémentaire. La déscolarisation quant à elle est comprise comme le fait pour un jeune en âge légal de scolarité, d’avoir interrompu sa scolarité. Et La non scolarisation est une méthode et une philosophie d’éducation qui emploie et soutient les activités librement motivées des enfants comme moyen premier d’apprentissage de la vie et des compétences.