Coordonnateur général du Projet d’Appui au Développement de l’Enseignement Secondaire et des Compétences pour la Croissance et l’Emploi, PADESCE.
Propos recueillis par Albert Amougou
Le Projet d’Appui au Développement de l’Enseignement Secondaire et des Compétences pour la Croissance et l’Emploi (PADESCE), a organisé une mission d’information et sensibilisation de ses potentielles cibles dans neuf des dix régions du Cameroun excepté le Centre. Nos statistiques font état de ce que nous avons pu toucher par voie directe et en présentielle, 1200 personnes dans l’ensemble de ces régions. Ces personnes font partie de nos cibles dans le cadre de cette sensibilisation de proximité. Cette mission vise à informer les Camerounais sur les offres du PADESCE à travers son Mécanisme Compétitif de Développement des Compétences, par ailleurs, dans les régions où nous sommes passés, nous pouvons dire que le message a été capté. Les équipes du PADESCE, les maîtres d’œuvres (MINESEC et MINEFOP, NDLR), des partenaires, se sont déployés à l’intérieur du Cameroun pendant deux semaines. L’équipe déployée dans le Septentrion a débuté par la ville de Maroua. Elle s’est par la suite rendue à Garoua et elle a terminé sa tournée par Ngaoundéré. Il faut retenir que Padesce est un projet de réformes, réforme dans le sous-secteur de l’enseignement secondaire général avec le ciblage de 350 établissements d’enseignement général, un appui aux filles vulnérables du septentrion et de la région de l’Est ; réforme dans le développement du système de compétences en général. Le focus a été a été mis sur le (MCDC) qui est une plateforme de formation en direction de plusieurs cibles en majorité jeunes. Le message est passé. Les équipes ont présenté ce mécanisme, de même que les différentes opportunités offertes. Nous avons été à l’Université de Ngaoundéré avec laquelle nous allons avoir un partenariat. Les attentes sont nombreuses dans le Septentrion et dans toutes les autres parties du Cameroun. Les cibles sont très intéressées. Dans les neuf régions parcourues, les attentes sont nombreuses et nous espérons être à la hauteur.
Dans la zone dite anglophone, comment les équipes se sont-elles déployées ?
C’est une même équipe qui avait la charge de la sensibilisation des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest et l’Ouest. Elle débuté par le Sud-Ouest. Limbe et Buea où les échanges ont été fructueux surtout avec les jeunes startupers de la Silicon Mountain. Ces derniers ont présenté beaucoup d’attentes, vis-à-vis du Projet, de même que les femmes. Pour la région du Nord-Ouest, l’atelier s’est tenu à Bafoussam au regard du contexte sécuritaire. Mais la participation des délégués régionaux de cette région a été effective, ils sont nos relais sur le terrain notamment ceux des ministères de l’Agriculture, des Enseignements Secondaires, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, des Petites et Moyennes entreprises ; de l’Economie Sociale et de l’Artisanat entre autres groupes qui nous aideront à relayer le message une fois de retour dans leurs localités. Nous voulons les remercier spécialement et avons même initié avec eux une communication plus étroite. Il en est de même du secteur privé qui a été d’un accompagnement déterminant lors du passage de nos équipes, je pense au GIPA, GICAM, CCIMA, CAPEF. Nous conduisons un Projet inclusif secteur privé -secteur public avec une large sphère de cibles. Nous attendons une forte implication de tous les partenaires et parties prenantes pour une atteinte certaine de nos objectifs.
Quid de Yaoundé ?
Nous terminerons cette tournée de sensibilisation par Yaoundé où nous allons, avec les équipes en tirer les leçons. Qu’est-ce que nous avons appris ? Qu’est-ce que nous avons à faire ? Est ce qu’il y a des raisons de redimensionner les apports ? Nous avons par exemple le Sud-Ouest où les Startupers nous demandaient dans quel cadre est-ce qu’ils vont entrer ? Lorsqu’on sait que la Silicon Mountain réalise deux milliards de FCFA de revenus annuel, forcément c’est une cible intéressante. Surtout que dans notre escorte de déploiement, nous avons le numérique. C’est une cible à laquelle nous devons apporter une attention particulière. Le terrain nous a permis de voir d’autres réalités, qui seront discutées pendant l’atelier de Yaoundé. Aussi, les maîtres d’ouvrages (MINEFOP et MINESEC, NDLR), très sensibles à la communication sur le PADESCE, entrevoient-ils une large communication dans les prochains jours avec d’autres ministères sur les opportunités offertes par le Projet.