Depuis près de cinq ans au Cameroun, les maires d’arrondissements jouent un grand rôle dans le fonctionnement des écoles maternelles, primaires et secondaires.
Par M.D
Le bon fonctionnement des écoles maternelles, primaires et secondaires au Cameroun, n’est plus seulement l’affaire des enseignants, des ministères en charge de l’Education de base et celui des Enseignements secondaires. Aujourd’hui, cette responsabilité incombe aussi, les élus locaux. Du coup, si dans vos écoles, maternelles, primaires et secondaires, il y a manque d’enseignants, de tables bancs, n’accusez pas seulement la « haute hiérarchie », demandez aussi aux maires d’arrondissements; ils doivent vous répondre!
Car en effet, depuis près de cinq ans, l’Etat Camerounais a transféré de nombreuses compétences dans différents domaines, aux édiles. Et parmi elles, certaines sont dans le secteur de l’éducation. Outre les compétences transférées par les lois de 2004 reprises par le code général de la décentralisation de décembre 2019, 11 nouvelles compétences ont été transférées aux CTD, à raison de sept pour les communes d’arrondissements et quatre pour les Régions. Dans le secteur de l’éducation, les communes ont reçu comme compétences : le recrutement et la prise en charge du personnel enseignant et d’appoint dans les écoles maternelles et primaires, ainsi que les établissements pré scolaires.
Le paquet minimum, qui autrefois était remis par le ministère de l’Education de base (Minedub), l’est désormais par les maires d’arrondissements. Et pour que le paquet minimum parvienne aux différentes écoles maternelles et primaires, « une ligne budgétaire est envoyée aux maires. Ces derniers les reçoivent sous forme de cartons. Le maire peut lancer un appel d’offre ou procédé au gré à gré. Mais le principe voudrait qu’au delà de 5 millions FCfa, un appel d’offre soit lancé. Mais ce n’est pas toujours le cas », explique-t-on au Minedub. En effet, c’est au gestionnaire de crédit, qu’est le maire, que revient la décision finale. Le carton qu’il reçoit dans ce cadre, est fonction du nombre d’élèves. Plus il y a d’élèves dans un arrondissement, plus le carton pèse. Et moins, il y en a, maigre est la ligne.
Et une fois que le prestataire a gagné le marché, il l’exécute. Mais cela doit dépendre des propositions d’achats (état des besoins) que font les différents directeurs d’écoles. Ils les envoient à l’inspecteur d’arrondissement, qui compile toutes les propositions et les faits tenir aux maires d’arrondissements. Une fois le marché exécuté, le maire doit remettre le paquet minimum aux différentes écoles, sous le regard de l’inspecteur d’arrondissement. C’est le principe…
Quant aux Régions, les compétences nouvellement transférées, dans le secteur de l’éducation sont le recrutement et de la gestion du personnel enseignant, et d’appui des lycées et collèges.