D’après les dernières mises à jour du ministère, le pays enregistre 265 institutions autorisées.
Par Nadine Ndjomo
Il est difficile de faire un pas dans les artères des grandes villes du Cameroun, sans apercevoir une affiche publicitaire vantant le taux de réussite d’un institut privé d’enseignement supérieur (Ipes) au Cameroun. Et surtout en ce moment. A Yaoundé par exemple, les panneaux publicitaires des carrefours et du centre ville, sont tous occupés par quelques Ipes. L’institut Siantou supérieur (ISS), l’institut supérieur de Formation aux métiers de Télécommunications, de l’innovation Technologique, de Commerce et de gestion (Iftic-Sup), l’école Sup Prépa, l’institut de Beaux-Arts Cheikh Anta Diop, à Yaoundé. L’Institut universitaire du Golfe (IUG), l’institut universitaire de la Côte (IUC), l’école supérieure technique La salle (ESTS), l’institut panafricain pour le développement (IPD), l’institut supérieur de gestion (ISG) à Douala. L’institut catholique de Bafoussam (ICB) ou la Fomic polytechnic à Buéa, parents et bacheliers n’ont que l’embarras du choix.
Tant l’offre est abondante. Et les choix en formations sont multiples. C’est chacun qui peut trouver son compte. Entre la mécanique, l’informatique, la communication, le marketing, la médecine, l’ingénierie, les soins infirmiers, sage-femme, logistique et Transports, assurances, ressources humaines, réseaux informatiques, Kinésithérapie, pharmacie, commerce international, management des projets, génie logiciel, radiologie et imagerie médicale, télécommunications, maintenance après vente automobile, il est impossible de manquer d’options.
Le seul problème, pour l’instant, ce sont les frais de scolarité. Car, le coût des formations, varient d’un établissement à un autre. Mais de manière générale, pour les formations dont l’issue est l’obtention d’un brevet de technicien supérieur (BTS), il faut débourser entre 250 et 500 mille FCfa par an. Une fourchette qui semble peser pour certains parents, qui souhaitent pourtant, vite mettre leurs enfants sur le marché de l’emploi. « Inscrire son enfant dans un Ipes est très coûteux. C’est vrai qu’à l’issue de la formation, si je prends le cas du BTS, les étudiants sont à même d’intégrer le marché de l’emploi. Mais le coût de la formation reste onéreux. Car en plus des frais de scolarité, il y a le matériel didactique, pour certains, il y a des manuels scolaires, le taxi tous les jours, les projets à réaliser. En fin d’année, la facture est salée », se plaint Régine Obama, mère de trois enfants.
Malgré la cherté de l’écolage, André Fopoussi, parent et homme d’affaires, reconnait l’utilité des Ipes au Cameroun. « N’eut été la présence des Ipes au Cameroun, le pays enregistrerait plus de chômeurs qu’il y en a actuellement. Les Ipes sont venus résoudre les problèmes que l’Etat ne parvenait plus à résoudre. Le développement d’ un pays se fait avec des entrepreneurs et non des bureaucrates, qui ont, évidemment leur place. Les entrepreneurs créent des emplois, apportent une plus-value au développement d’un pays. Quant aux bureaucrates, ils travaillent aussi, mais consomment davantage ce que créent les entrepreneurs. »
Les derniers chiffres du ministère de l’Enseignement supérieur, mise à jour le 21 août 2019, affiche 265 institutions privées d’enseignement supérieur autorisées au Cameroun. La région la plus fournie est le Centre, avec 88 Ipes, le Littoral en a 68, le Sud-Ouest 33, le Nord-Ouest 27, l’Ouest 26, le Sud 7, l’Est 5 , le Nord 5, l’Extrême-Nord, 3 et l’Adamaoua 3.