coordonnateur Padesce Ouest, Nord-Ouest et Sud-Ouest.
Propos recueillis par Albert Amougou
Quels sont les projets du Padesce dans la région du Sud-Ouest ?
A date, le Padesce n’a encore implémenté aucun projet dans ces deux régions. Le Padesce est d’abord un projet de réformes et dans le cas des réformes, il y a beaucoup d’activités qui sont menées dans les deux ministères sectoriels les plus important dans le cadre de ce projet. Que ce soit le ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop) ou alors celui des Enseignements secondaires (Minesec). Par rapport à cela, c’est le MCDC qui aura certainement la charge dans le cadre des appuis qui devra accorder aux établissements scolaires, aux entreprises, aux jeunes dans le cadre de l’apprentissage et aux acteurs de l’économie sociale. Ce sont eux qui implémenteront des travaux sur le terrain. Et à ce jour, aucun de ces bénéficiaires n’a encore bénéficié d’un appui. Nous sommes à la phase de sensibilisation et d’information. Nous présentons nos offres aux potentielles cibles. Le Projet à moins de deux années d’implémentation.
Comment seront-ils implémentés ?
Les projets seront implémentés comme partout ailleurs. Mais sauf que dans la région du Sud-ouest, il y aura quelque chose de spécifique compte tenu de la situation sécuritaire. Il sera question de voir dans le cadre du projet, relativement à l’étude sur la sécurité qui est en train d’être réalisée, il sera question de voir comment est-ce que les uns et les autres pourraient se déployer dans cette région sans danger. Donc les résultats de l’étude vont nous permettre de pouvoir savoir comment est-ce que nous allons nous déployer. Mais au niveau de l’éligibilité, au niveau du montant des financements, tout dépendra. Ce sera la même conditionnalité pour tous les éléments du Projet.
Combien d’établissements secondaires seront-ils concernés par le Padesce ?
Pour le moment, il serait difficile de vous donner exactement le nombre d’établissements qui seront concernés. Toutefois, ce que nous savons déjà c’est qu’il y a 350 établissements de l’enseignement secondaire générale qui doivent recevoir des appuis du Padesce. Je ne peux pas vous dire exactement le nombre qui a été réservé pour la région du Sud-ouest. Mais pour ce qui est de l’enseignement technique, nous avons au moins 11 établissements qui seront concernés. 11 établissements qui iront à la compétition pour la recherche du financement dont le Padesce est entrain de promouvoir en ce moment. Mais il est aussi important de savoir que tous ces 11 établissements de l’enseignement technique professionnel ne recevront pas la subvention parce que ces établissements iront en compétition contre d’autres établissements. En ce moment, il y a environ 97 établissements publics en compétition de financement pour seulement 26 établissements qui puissent recevoir la subvention. Sur 97 établissements en compétition, 26 seront retenus.
Avec la situation actuelle qui règne dans les régions anglophones, est-il possible que ces projets, une fois lancés, s’arrêtent ?
Au regard de la situation sécuritaire actuelle, nous irons dans le Sud-ouest dans les villes de Buea et Limbe. Nous avons trouvé des villes qui sont paisibles. Mais, toutefois, les nouvelles qui nous viennent des autres villes font que nous restons encore dubitatifs du fait que ces villes pourraient recevoir des financements. Toutefois, les villes de Buea et de Limbe peuvent déjà recevoir des financements parce que leurs établissements sont assez sécurisés. Le niveau de sécurité dans ces deux villes est suffisant en ce moment. Il en est de même du lycée technique de Ambe qui est entre Mutenguene et Limbe. Situé entre le tronçon Buea Limbe, il est aussi susceptible de bénéficier. Mais les autres villes comme Mamfe, Banguem, Kumba, ce sera un peu difficile. Mais il faut aussi remarquer que la situation est en cours de normalisation. Et puis les cibles dans ce conflit ne sont plus trop les structures publiques, mais plutôt des personnes capables de payer des rançons. Étant donné que le projet dans ces zones n’a pas vocation à construire les bâtiments, le projet va se charger de les équiper et de réhabiliter les bâtiments qui vont recevoir les équipements. Par rapport à cela, je crois qu’il est possible que le projet puisse l’implémenter. Étant donné que ce sera assez discret, il suffit que les structures bénéficiaires puissent trouver un moyen par lequel les équipements peuvent être livrés dans leurs établissements. Je crois que la réhabilitation et l’installation des équipements peuvent se faire dans l’établissement et ces personnes auront juste une mobilité réduite. Je ne pense pas que dans toute la région, il y a un risque d’arrêt des travaux. Il est juste question, compte tenu aussi des résultats de l’étude sur la sécurité qui sera menée, je crois que la présence de ces hommes en tenue aussi sera galvanisatrice du fait qu’on puisse aussi donner la possibilité aux établissements qui sont dans les régions à risque de pouvoir bénéficier du projet.
Quels sont les projets du Padesce dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest ?
Par rapport à l’arrêt des travaux, je crois que tout dépendra de l’approche par les bénéficiaires. S’il se trouve que les responsables des établissements sont assez dirigeants et collaborateurs très bien avec les structures de sécurité, il sera possible qu’on puisse contingenter ce matériel vers les structures des bénéficiaires sans risque. Et comme je le disais plus haut, il suffit que ce soit arrivé, que l’atelier a déjà été réhabilité à l’avance. Je crois que les travaux se feront à l’intérieur et non à l’extérieur. Ils peuvent même se dérouler sans que personne ne sache ce qui est en train de se passer à l’intérieur. Le reste des risques peuvent arriver par accident. Peut-être un incendie brûle. En dehors de cela, je pense que cela pourra aller.