C’était au cours d’une conférence de presse organisée par ce ministre, le 2 avril 2022 à Yaoundé.
Par Mairama Abdoul Bagui
« La formation professionnelle est l’arme qui permettra au Cameroun d’atteindre l’émergence », a déclaré Issa Tchiroma Bakary, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle (Minefop), le 2 avril 2022 lors de la conférence de presse qu’il a tenu à l’occasion de la 2e éditions du Forum des parlementaires pour la promotion de l’entreprenariat et de l’emploi, qui s’est tenu hier à l’Assemblée Nationale sous le thème : « l’impact des grands projets structurants sur l’entreprenariat territorialisé et l’emploi décent : cas du barrage de Nachtigal ». Au cours de cet entretien avec les hommes et les femmes de médias, le ministre de l’emploi était en compagnie de Roger Melingui, président du réseau des parlementaires et du Pr Mbang Sama, promoteur d’une initiative de promotion de l’emploi des jeunes.
Durant plus de deux heures de temps, le Minefop a expliqué aux journalistes les bienfaits de l’enseignement professionnel qui selon lui est restée pendant longtemps perçue comme le choix de la deuxième chance ou bien celle réservée aux rebuts du système de l’enseignement général. « Nous connaissons la production actuelle de notre système éducatif. Cette production est-elle capable de générer l’expertise requise pour la construction souhaitée par le chef de l’Etat ? Cette interrogation nous prescrit un temps d’arrêt pour une introspection afin de reconnaître que notre système éducatif actuel ne peut pas nous donner l’expertise de bâtisseurs de notre émergence. Nous devrons avoir l’humanité et le courage de le remettre en cause ; de le transformer ou de le reformer », a expliqué le Minefop avant de rappeler : « l’émergence du Cameroun n’est possible qu’avec l’implication de ses fils et filles dans le développement effectif de notre pays, les étrangers, aussi compétents qu’ils puissent être ne viendront jamais développer le Cameroun à notre place. »
Pour clore ces propos, Issa Tchiroma Bakary a rappelé que le chômage des jeunes n’est pas une fatalité, la mobilisation des acteurs nationaux et les moyens conséquents autour de ces problématiques pourraient favoriser la réduction significative du taux de chômage dans notre pays. De son côté, Roger Melingui, pense que le chômage massif des jeunes que nous connaissons au Cameroun est un véritable défi national que doit relever le gouvernement en place.