La campagne de sensibilisation a été clôturée le 6 avril 2023.
Par Albert Amougou
Le Projet d’Appui au Développement de l’Enseignement Secondaire et des Compétences pour la Croissance et l’Emploi (Padesce), a clôturé la campagne de sensibilisation à l’émergence des compétences profitables au Cameroun, ce 06 avril 2023 à Yaoundé. Engagé depuis le 05 mars 2023 sous la coordination conjointe du ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Pr Nalova Lyonga et du ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle(Minefop), Issa Tchiroma Bakary, l’opération de sensibilisation autour du PADESCE avec un accent sur son Mécanisme compétitif de développement des compétences (Mcdc) est achevé. Les travaux de la dernière assise de la campagne d’information ont eu lieu au siège du Groupement des Femmes d’Affaires du Cameroun (Gfac), et ont été dirigés par le Dr Paulette Marceline Bayiha, Coordonnateur général du Projet, assistée des délégués régionaux des enseignements secondaires et de la formation professionnelle du Centre.
En effet, l’objectif du Padesce à travers le Mcdc est de : soutenir le système de développement des compétences techniques et professionnelles (Dctp), par la mise en place d’un dispositif de formation de qualité répondant aux besoins du marché du travail et accessible au regard des dispositions de la stratégie nationale de développement du Cameroun à l’horizon 2030 (SND30), au cours de ces assisses. Le Mcdc est doté de trois fenêtres de financement orientés vers diverses catégories de bénéficiaires issus des secteurs informel et formel de l’économie, avec pour cibles principales les secteurs du BTP, l’Agro-industrie, le Numérique et les Energies renouvelables.
Pour le Dr Paulette Marceline Bayiha, Coordonnateur général du projet Padesce, après cette campagne de sensibilisation : « nous allons lancer des appels d’offres. Nous sollicitons donc les jeunes et les moins jeunes à répondre à ces appels. Nous sommes en train de présenter les différentes offres, les différentes opportunités et nous les mettons à la disposition du public pour qu’ils nous sollicitent. C’est un appel à sollicitation pour les offres qui sont faites dans le Padesce », a-t-elle annoncé.
Les modalités d’accès aux différents financements et les principales activités éligibles pour bénéficier desdits fonds ont été expliquées au cours de ces assises. L’octroi des subventions ou des prêts du Padesce fait suite à un processus compétitif déclenché à partir d’un appel à proposition de projets par le biais d’une publication dans les médias/ presse nationaux et sur le site web du Padesce.
Encadré
Comment bénéficier des fonds du Padesce ?
Les guichets de financement sont repartis en trois fenêtres (1,2 et 3). Mais la première fenêtre, plus vaste et mieux garnie est dédiée à la mise en œuvre des infrastructures, matériaux, équipements technico pédagogique, maintenance, réhabilitation mineure, formation des formateurs, les cibles et bénéficiaires directs sont celles issus des structures relevant du Minesec, Minefop, Minader et du Minepia. Les critères d’éligibilités sont multiples, 13 conditions au total. Parmi ces dernières, figurent au premier rang : la condition d’exister depuis au moins deux ans en qualité de structure publique et privé d’Eftp ; être agréé par le Minefop ou le Minesec pour les établissements privés candidats, disposer des formateurs dans le ou les domaines professionnels sollicités pour la mise en place des activités de formation innovante. Entre autres des conditions, il faut que les éventuels candidats disposent d’un plan stratégique (projet d’établissement) pour le développement de l’établissement de formation, justifier la pertinence de nouveaux programmes de formation (proposés) en lien avec les besoins exprimés et l’environnement économique régional ou national, entretenir des liens de partenariat avec le secteur productif et les employeurs potentiels, présenter une stratégie de pérennisation des acquis une fois la subvention ou le prêt terminé, justifier de l’immatriculation du personnel et formateurs non fonctionnaires à la caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), présenter un titre de propriété foncière au nom de l’établissement ou d’un contrat de bail régulièrement enregistré, disposer d’un compte bancaire exclusivement au nom de la structure, présenter les rapports d’activité des deux années précédentes de fonctionnement intégrant le suivi-post formation. Pour les établissements privés, il faut disposer des ressources propres pour le financement de la contrepartie du plan stratégique de développement. Enfin, la dernière condition est de disposer d’une stratégie pour augmenter l’accès des filles et des groupes vulnérables à l’offre de la formation proposée.