Cette session a eu lieu le 28 février au StarLand de Yaoundé.
Par Albert Amougou
Révolutionnaire, le projet d’Appui au Développement de l’Enseignement secondaire et des Compétences pour la croissance et l’Emploi (Padesce), l’est. Il a tenu le 28 février 2023, sa première session du Comité de pilotage (Copil). Les travaux étaient co-présidés par les ministres des Enseignements secondaires (Minesec), le Pr. Pauline Nalova Lyonga, et de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), Issa Tchiroma Bakary. Ce dernier a rappelé qu’une remise en question du système éducatif national s’impose, c’est la raison pour laquelle des réformes structurelles ont été engagées. Aussi, « La mise sur pied du Padesce, marque une étape décisive dans un système cohérent et performant de développement des compétences » a déclaré Issa Tchiroma Bakary. Car, a expliqué le MINESEC : « il est révolutionnaire et porteur de message. Aujourd’hui, nous avons une incompatibilité entre ce que le système éducatif met à la disposition du marché et les besoins du marché du travail. Le Padesce tel que conçu par le gouvernement avec le soutien de la Banque Mondiale, a pour mission d’apporter une solution. Et cette solution est inclusive. »
Il y a quatre fenêtres à cet effet. La première est de financer les établissements et les centres de formation professionnelle qui se trouvent par exemple en décrépitude pour leur réhabilitation, leur restauration, pour les équipements, la formation du personnel et pour la maintenance. La deuxième grande mission concerne la formation continue et l’apprentissage. Et le troisième point, c’est le secteur informel. « C’est le secteur le plus important qui concerne tous ceux qui n’ont pas pu travailler parce que leurs diplômes ne leur ouvrent pas le marché du travail. Sachant également que la fonction publique est saturée, le secteur informel est le réceptacle le plus important des gens qui ne travaillent pas. Non pas parce qu’ils ne veulent pas. Mais parce qu’ils n’ont pas de métier. Le Padesce veut s’attaquer au secteur informel en le formant », a expliqué le Minefop.
En rappel, le Padesce est une initiative du gouvernement de Camerounais et de la Banque Mondiale. Une rencontre aura lieu à Douala, avec le ministre des Petites et moyennes et entreprises, pour mieux expliquer le fonctionnement du Padesce.
Réaction
Issa Tchiroma Bakary. Ministre camerounais de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop).
« Le Padesce va former 6000 acteurs dans le secteur informel »
« Je vous annonce par exemple que le Padesce va déployer son Mécanisme Compétitif de Développement des Compétences. En effet, aujourd’hui c’est un mécanisme, mais en vérité, c’est un fond qui sera mis en place. Ce fonds sera financé par la Banque Mondiale, la Banque africaine de développement (Bad), par le gouvernement camerounais. Relativement à la récente loi, le gouvernement effectue un prélèvement sur tous les étrangers qui travaillent au Cameroun, puisqu’ils travaillent à la place des camerounais, il faut qu’ils contribuent à la formation des camerounais. En plus, nous avons exigé que chaque fois qu’un étranger vient au Cameroun, qu’on recrute un autre camerounais pour qu’il soit formé. Alors, le Padesce va vers le secteur informel pour former. Le Padesce a décidé de former dans un premier temps 6000 acteurs dans ce domaine. Comme il l’a également décidé dans le cadre de l’apprentissage, de recruter 500 sur l’ensemble des dix régions. »