Le 6ème secrétaire général du Cames était âgé de 62 ans.
Par Nadine Ndjomo
Le Pr Bertrand Mbatchi est parti comme il aura vécu…dans la discrétion et l’humilité. C’était le 25 septembre dernier. On le savait malade, mais pas au point de laisser orphelin si tôt, le conseil africain et malgache pour l’Enseignement supérieur (Cames). Mais c’est fait. Le Cames ne verra plus son secrétaire général. Il avait été nommé à ce poste le 1 août 2011, pour un mandat de cinq ans, renouvelé en 2017. Sa dernière sortie en tant que SG du Cames, date des 14 et 15 septembre 2021. Il supervisait alors les travaux de validation des résultats définitifs de la 43e session des Comités consultatifs africains (Cci) conduits par le Pr Maurice Aurélien Sosso, président du Comité consultatif général du Cames.
Enseignant, au grade de Professeur Titulaire, Bertrand Mbatchi a aussi exercé les fonctions de Chef du département de biologie de la Faculté des Sciences de l’Université des Sciences et Techniques de Masuku à Franceville, au Gabon (USTM) de 1990 à 1991 et de vice-recteur de l’USTM, de 1991 à 2006. Il a été Conseiller du ministre gabonais de l’enseignement supérieur, puis Secrétaire Général du ministère gabonais de l’enseignement supérieur.
En tant que Secrétaire Général du Cames, le Pr Bertrand Mbatchi incarnait l’organe exécutif du Cames. A ce titre, il a initié de nombreux chantiers, qui replacent aujourd’hui le Cames au premier rang des institutions panafricaines de référence en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche, à travers l’élaboration du premier Plan stratégique de développement de ce conseil.
Fin diplomate, ouvert à l’innovation, il était prêt « à engager toutes les réformes nécessaires à l’amélioration des performances des institutions d’enseignement supérieur et de recherche ainsi que de la compétitivité de l’espace Cames. Sous lui, les procédures internes de l’organisation continentale se sont améliorées pour plus de rigueur et de visibilité dans son management. Sous lui, la démarche-qualité a connu une certaine félicité. Sous lui, l’ensemble des programmes du Cames a eu un regain de vitalité. Sous lui, les relations du Conseil avec les États (président de la République, chef de gouvernement, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, … se sont davantage détendues. Sous lui, la coopération avec d’autres organisations de promotion de la formation et de la recherche s’est revigorée. Sous lui, la bienveillance à l’égard de la carrière des enseignants-chercheurs et des chercheurs s’est davantage faite chair. Sous lui, la carotte et le bâton ont été maniés avec dextérité », peut-on lire dans l’ode que lui rend Alexandre T Djimeli, enseignant à l’université de Dschang au Cameroun.
Titulaire d’un doctorat d’Etat en biologie et physiologie végétales et d’un doctorat de 3ème cycle en biologie et physiologie végétales obtenus à l’université de Poitiers en France, était originaire du Gabon. Il meurt à 62 ans.