Les textes relatifs à la nature, la définition des épreuves, la redéfinition des séries n’a pris en compte cette série de l’enseignement technique au Cameroun.
Par Rose Nang
C’est une communication spéciale du ministère Camerounais, des Enseignements secondaires qui a donné le ton ; en pondant un communiqué, aux airs de droit de réponse ou justificatif, pour répondre à deux journaux. Journaux qui ont fait paraître des articles s’inquiétant du processus devant déboucher, sur la réussite du baccalauréat de la session 2022. « Au cours de la session d’examens 2021, nombre de contradictions ont été mises à jour, causées par l’inadaptation du texte de 2018 portant toujours les germes de l’approche par objectif (Apo) et les dispositions des textes de 2020 et 2021, alimentés par les exigences de l’approche par compétences (Apc). À titre illustratif, le texte de 2018 ne prévoit pas la série E », informe la communication spéciale du ministère des Enseignements secondaires, le 26 janvier 2022.
Or, la filière E (génie mécanique ou maths appliquées et techniques) existe au Cameroun. Elle fait partie de l’enseignement technique. Voisine de l’enseignement scientifique, «la filière génie mécanique a des enseignements communs à la série C ou mathématiques», explique Emmanuel T. enseignant du lycée technique de Nkolbisson à Yaoundé. A ces enseignements, on y associe des matières professionnelles dont : «la technologie de construction, la fabrication mécanique, le dessin industriel et les travaux pratiques. Les élèves, titulaires de ce bac, doivent absolument présenter les concours des grandes écoles de formation telles que : polytechnique, l’école des postes et télécommunications, la faculté du génie industriel…ou celui sur l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), pour ceux qui souhaitent travailler comme employés. Les autres, peuvent monter leurs propres affaires », ajoute Emmanuel T., avant de rappeler : « la vocation de l’enseignement technique est de former des élèves aux métiers. Un bachelier de l’enseignement technique qui a bien suivi sa formation, peut se mettre à son propre compte. Ce qui n’est pas le cas du baccalauréat général. »
Mais en attendant le toilettage des textes organisant le probatoire et le baccalauréat au Cameroun, qui sont respectivement l’arrêté n° 147/20/Minesec du 23 Juin 2020 relatif à la nature et à la définition des épreuves du probatoire de l’Enseignement secondaire général et l’arrêté n° 91/21/Minesec du 03 Juin 2021 relatif à la nature et à la définition des épreuves du Baccalauréat de l’Enseignement secondaire général ; qui s’appuient sur l’arrêté n° 227/Minesec /IGE du 23 Août 2018 portant redéfinition des séries et des disciplines des classes du second cycle de l’Enseignement secondaire général, appelé document de cadrage, qui lui-même s’appuie à son tour sur la loi d’Orientation de 1998, les candidats au probatoire et au baccalauréat E, au Cameroun, devront composer avec l’approche par objectif (APO). Or, c’est l’approche par compétences (APC), qui est «officiellement » utilisée, dans le système éducatif camerounais, notamment au niveau du primaire et des enseignements secondaires. Et ceci, depuis plus de 7 ans.