Agé de 10 ans, ce pygmée Ngumba fait honneur à ses parents.
Par Nadine Ndjomo
Jean Tsari est l’ainé d’une famille de cinq enfants. Agé de 10 ans, il est pensionnaire au foyer de Ngoyang depuis quatre ans. D’après son maitre d’internat et son instituteur, ce bout d’homme se comporte comme un sage. Il parle peu, observe beaucoup, ne répond pas aux attaques. Surtout quand elles touchent à son physique. C’eut été un autre élève du même âge, qu’il se battrait avec ses camarades tous les jours. Grand de moins d’un mètre, Jean Tsari, ne fait pas son âge. On le compare très souvent à un enfant de 3 ans. Et surprise. Il n’en a cure !
Il est pygmée, c’est sa taille et il l’assume. Le plus important pour lui : c’est le respect que lui donne ses trois sœurs cadettes, ses enseignants et surtout ses parents. Ces derniers, peu instruits, comptent beaucoup sur lui. C’est l’espoir de la famille. Du coup, ils se sacrifient pour que leur fils suive de bonnes études, qu’il soit dans un cadre approprié qui puisse lui permettre de poursuivre une scolarité saine.
Elève au CM1, il compte présenter le Cep. Une fois son diplôme en poche, Jean ira au lycée technique et pourra se former au métier qu’il rêve d’exercer : la mécanique. Fana des voitures, il veut « toutes les arranger », gagner de l’argent, s’occuper de ses parents et scolariser ses cadets pour qu’ils puissent trouver un emploi et réaliser chacun leurs rêves.