boursière Yali.
Propos recueillis par Rose Nang
En quelques années, vous avez obtenu plusieurs bourses et vous avez reçu des financements. Comment cela est-il arrivé ?
J’ai obtenu une bourse de mobilité académique pour l’Allemagne en 2016. L’information, concernant la bourse, je l’ai eue pendant le cours de recherches en master I. Et durant ce cours, on nous a présenté des opportunités de bourses dans mon domaine. Ensuite, je suis partie sur internet pour avoir amples informations, notamment les conditions d’admission. Je me suis donc mise au travail. Et à la fin de ma soutenance en Master II, la moyenne que j’ai obtenue m’a permis de postuler pour avoir la bourse de mobilité académique. Il s’agit de la bourse SRP-DAAD.
Vous êtes également boursière Yali ?
Effectivement, je suis boursière Yali Dakar 2018. L’opportunité concernant le Yali, je l’ai eue grâce à un ami qui avait assisté au Yali 2017. Par la suite, quand il m’en a parlé, je suis partie sur internet pour faire davantage de recherches. Et je suis tombée sur la plateforme Yali network, je me suis inscrite. Et lorsqu’on a lancé l’appel à candidature pour le Yali, je l’ai reçu à travers cette plateforme. Le projet qui m’a permis d’obtenir cette bourse, c’est celui qui consistait à transformer le moringa en thé et en complément alimentaire. A mon retour de Dakar, j’ai mis en place ce projet.
Et d’où viennent les fonds pour financer votre startup ?
Les fonds de démarrage de la start-up INGA.Sarl, viennent de la bourse TEF 2020(Tony Elumelu foundation). Cette bourse finance les jeunes entrepreneurs africains à hauteur de 5000 USD non remboursable. Les fonds pour la prochaine entreprise proviennent des gains de la première entreprise. Tony Elumelu Fondation est une bourse pour les jeunes entrepreneurs africains. Tout jeune entrepreneur africain est éligible à cette bourse. L’âge requis est de 18 à 40 ans. Avoir une entreprise ou une idée d’entreprise que vous souhaitez matérialiser, vous pouvez postuler à cette bourse. Et vous pouvez avoir la chance d’être sélectionné pour gagner 5000 dollars américains. Ces fonds sont non remboursables.
Quels sont vos projets ?
Mon projet le plus imminent, en plus de celui dont l’objectif est de transformer en moringa en thé, j’envisage d’ouvrir une nouvelle entreprise qui fait dans la transformation des produits locaux notamment le dattier du désert ; qui est un produit pas très valorisé dans le Grand-Nord. Pourtant, on le trouve partout. J’envisage de transformer le dattier en huile végétale, en pâte à tartiner et en pâte pour bouillie infantile.
Quelle est la plus-value de ces bourses dans votre vie ?
Le Yali m’a façonnée. Il a su booster mon leadership. A Dakar, j’ai eu de nouvelles idées de projets. J’ai appris le sens de l’organisation, la discipline. J’ai rédigé ma thèse de doctorat. J’ai appris un projet durable.
Que pouvez-vous dire aux étudiants qui vous lirons et qui pourraient souhaiter suivre votre exemple ?
Je leur demande de prendre du recul pour réfléchir à l’orientation qu’ils veulent donner à leur vie. Une fois qu’ils l’ont fait, il faut appliquer la discipline, le travail et surtout détermination pour atteindre ses objectifs. On peut être étudiant et entrepreneur. L’un n’exclut pas l’autre. Il suffit d’être organisé et déterminé.