Institutrice, la camerounaise s’est engagée à construire des salles de classe ; mais son initiative a été stoppée.
Par Rose Nang
Depuis que des images d’elle et des parents, essayant de construire une salle de classe en lianes, ont fait le tour de la toile en début septembre 2022, Marguerite Noubissie est devenue muette. L’institutrice s’est murée dans un silence assourdissant. Des proches confient qu’elle craint désormais pour sa vie. Et pour cause, « elle a été menacée ». Par qui ? La trentenaire ne dit mot. Même à sa famille. Mais une chose est certaine subodore un proche : «elle a reçu des coups de fil ou elle a reçu la visite des émissaires qui lui ont intimé l’ordre de mettre un terme à cette entreprise salvatrice, qui terni pourtant l’image ou met à mal les ambitions d’une ou de plusieurs personnes hauts placées. »
Une analyse que la native de Garoua, dans la région du Nord, n’infirme encore moins n’affirme. Originaire de la région de l’Ouest Cameroun, Marguerite Noubissie y a obtenu son diplôme d’institutrice à l’école normale d’instituteurs de l’enseignement général (Enieg).
Maillon essentiel à l’école primaire de Laindé-Bilonde, elle fait partie des quatre instituteurs de cette école.