
l'anglais, la langue du monde
Ning Ningamai Elijah, le promoteur du Buea Intensive English Programs (BIEP) parle de la spécificité et des avantages de ce programme.
Par Yvonne Tsafack
Vous avez lancé le programme Holiday Class 2025 qui vise à donner des cours de vacances en anglais. Pourquoi cette initiative ?
Les enfants n’ont plus à faire des cours pendant les vacances, surtout des cours d’anglais qui les traumatisent déjà en classe. Ils ont besoin de se détendre et de s’amuser comme des fous pendant cette période destinée au repos et au ressourcement. Contrairement à ce que les enfants font durant toute l’année scolaire en classe et dans les centres de langue, et qu’on appelle dans notre jargon « anglais scolaire », nous offrons plutôt un cadre de rencontre, de détente et de suivi ludique entre francophones et anglophones. Ceci est basé sur une série d’activités bien ciblées qui permettent aux enfants de s’intéresser, de s’entourer de l’anglais en permanence et de l’utiliser naturellement sans s’en rendre compte. Dans les milieux de la science des langues, cela s’appelle l’acquisition et l’usage d’une langue vivante. J’espère que chacun se souvient comment il/elle s’est mis à parler sa première langue avant d’aller à l’école.
Qu’est-ce que ces cours apportent aux apprenants contrairement aux cours classiques ?
Les enfants deviennent plus matures, quel que soit leur âge et comportement à la maison. Tous deviennent plus sociables surtout envers d’autres enfants et encadreurs. Ils n’ont plus honte de s’exprimer en anglais en public, savent comment utiliser les technologies pour continuer à s’autodévelopper en anglais. Par ailleurs, chacun développe des compétences telles, que l’art oratoire, la confiance en soi dans tout ce qu’il fait et dans n’importe quel domaine, mais surtout ne rentrera jamais avec une moyenne de moins de 15 sur 20 en anglais (quel que soit le degré de méchanceté de son enseignant).
Qu’est ce qui fait la spécificité de vote méthode ?
Notre méthode n’est pas figée ni calquée sur les méthodes traditionnelles. Notre méthode est en tout contraire à ce dont les Francophones sont habitués dans leur interactions quotidiennes avec l’anglais. Chez nous, il y a zéro cours, zéro « teacher fatiguant », zéro « livre de cours sans queue ni tête » et surtout zéro « moquerie et jugement ». Car tout cela est caduque, répugnant et non-productif, surtout à l’ère du numérique ou des millions de cours sont gratuits sur Internet. Chez nous à BIEP, nous ne vous prenons pas comme un membre d’un groupe de « tonneaux vides », mais comme un individu unique qui a ses habitudes d’apprentissage, sa propre vision de ses blocages, ses difficultés personnelles non seulement en anglais mais dans la vie de tous les jours, son/ses problèmes avec l’anglais et, surtout, n’est pas sûr si ce processus va marcher, surtout ayant cherché des solutions sans fin comme dans le mythe de Sisyphe d’Albert Camus.
En clair, notre méthode tourne autour d’activités qui préoccupent chacun selon les scènes réelles de sa vie quotidienne. Un enfant de 4 ans a une vie différente de son frère/sa sœur de 9 ans, et il faut adapter le contenu et les activités en fonction de cela. Imaginez les enfants de la même fratrie qui ont 4, 10, 14 ou 16 ans fréquentant des écoles francophones et ou anglophones mais vivant dans les mêmes foyers avec des parents qui sont rarement là et qui ne parlent pas couramment les deux langues. Sinon, on va produire un résultat bizarre.
Que prévoit le programme cette année ?
Nos enfants sont plus précieux que nous, car ce sont eux qui portent et porteront toujours notre fanion, notre flambeau et notre raison d’avoir séjourné sur cette terre. Ils doivent être différents de nous et mieux que nous en tout, surtout en anglais qui est juste une façade visible de nos faiblesses humaines. En passant, il n’y a pas match entre un Français ou un Francophone face à un Anglophone lorsqu’il s’agit de l’art du « massacre » d’une langue « coloniale ». C’est d’abord cet état d’esprit que nous voulons partager avec les enfants. Le programme est ouvert aux enfants de 4 à 16 ans et se déroulera du 2 juin au 30 août 2025. L’enfant peut faire 4, 6, 8, 10 ou 12 semaines de formation, 3 ou 5 séances par semaine.