C’est une conséquence de l’introduction de l’Apc dans le système éducatif camerounais.
Par Régis Belinga
Les examens de fin d’année 2022, sont en cours depuis le 03 mai 2022. Les candidats pour les différents baccalauréats de l’enseignement secondaire général, de l’enseignement technique, commercial, des sciences et technologies du tertiaire (STT), font face aux épreuves écrites et pratiques de cet examen qui ouvre les portes de l’enseignement supérieur. On se souvient que lors de la session précédente, les examens officiels ont connu un taux de réussite appréciable. Plus de 73,37 %, au baccalauréat de l’ESG. Loin des 47,22 % enregistrés en 2020. Ou encore les 60,50 %, de 2019. Une barre jamais franchie depuis plus de dix ans pour cet examen. Jusqu’ici le pourcentage de réussite atteignait difficilement les 60 %.
Cas identique pour le probatoire de l’enseignement général qui est passé de 31,96% en 2020 à 49,88 lors de la session 2021. Pareil pour l’enseignement technique qui a enregistré de bons résultats pour la session 2021. Notamment pour le baccalauréat STT avec ses 66,89% de taux de réussite. Mieux que les 56,13 % de la session précédente.
Ce saut qualitatif des résultats aux examens officiels de la session 2021 n’est pas anodin. En effet, l’entrée en vigueur de l’approche par compétence (APC) dans le système éducatif camerounais, a conduit à l’annulation de la note éliminatoire pour les candidats aux examens officiels. Cette approche est une démarche pédagogique et didactique qui prend appui sur les curriculums et permet à l’apprenant de développer des compétences qu’il intègre et applique dans des situations complexes. « Avec l’Apc, on évalue les compétences des élèves, et par conséquent, il n’existe pas de notes éliminatoires. Nous avons reçu des recommandations, nous ordonnant d’annuler toutes les notes éliminatoires », confie Marcel Edoa, inspecteur pédagogique à la retraite.
Au regard des résultats aux examens de la session 2021, cette nouvelle approche pédagogique apporte un plus pour les candidats. « Au-delà des efforts consentis par l’OBC appuyés par la tutelle (Minesec), la suppression de la note éliminatoire, corollaire de l’approche par compétence en est la principale raison. Car le principe de la note éliminatoire était l’une des causes de plusieurs échecs aux examens officiels », explique l’Obc.
En effet, la note éliminatoire concernait les matières du premier groupe, appelés matières de base. A en croire les responsables de l’OBC, il n’était pas conseillé aux candidats d’avoir une note inférieure à 05/20. Au risque d’être éliminé. Même en ayant 13/20, comme moyenne générale. Mais ce n’est plus le cas.