D’après des experts en éducation, pour atteindre le 4ème ODD d’ici 2030, cette partie du continent a besoin de recruter 15 millions d’enseignants.
Par Ali
Les prévisions de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) pour une éducation de qualité en Afrique subsaharienne est alarmante. D’après le condensé d’un rapport de l’équipe spéciale pour l’éducation publié le 26 juillet dernier, il ressort que l’Afrique Subsaharienne a besoin de 11 millions d’enseignants supplémentaires pour « garantir une éducation de qualité à tous les apprenants. » Pour atteindre le 4ème objectif du développement durable (ODD) d’ici à 2030, la région devra recruter 15 millions d’enseignants supplémentaires.
Dans ce rapport, qui fait office de plaidoyer à l’effet de sensibiliser cette partie de l’Afrique. Les auteurs dudit rapport démontrent que malgré les avancées obtenues ces 5 dernières années, le recrutement des enseignants s’est fait lentement. Et nombre de pays devront faire beaucoup de recrues, pour remonter la pente.
Sont concernés au premier chef, le Mali, le Niger, la République centrafricaine et le Tchad. Ces pays doivent davantage recruter des enseignants pour assurer l’enseignement dans le primaire. Parmi les pays devant renforcer leurs effectifs au secondaire, on retrouve le Burundi, la Mozambique, le Niger, la Tanzanie, le Tchad et la RCA.
En Afrique Subsaharienne, le ratio élève enseignant s’est amélioré. La moyenne est désormais d’un enseignant pour 58 élèves dans le primaire. Au secondaire, il est de 43 élèves pour un enseignant. Actuellement, la région présente le plus bas pourcentage d’enseignantes dans le primaire, avec à peine 50 %. Dans le secondaire, elles représentaient 30 % des effectifs en 2018.
Au niveau national, la pénurie d’enseignantes est particulièrement marquée dans les zones rurales, ce qui a des répercussions considérables pour la scolarisation des filles, car les enseignantes jouent un rôle positif pour les inciter à s’inscrire et à rester à l’école.