Le plaignant accuse l’institut de n’avoir pas tenu parole en faisant voyager son enfant pour les Etats-unis comme promis.
Par Albert Amougou
Source : Kalara
Jean de Dieu Kontchou Jean de Dieu est amer contre M. Fokam, le promoteur de l’institut Universitaire Fokam Institute. Il digère mal le fait que son fils n’est pas allé au terme de ses études comme le lui avaient promis les responsables de cet institut universitaire. Le plaignant a manifesté son désarroi à l’occasion de l’ouverture des débats le 10 février 2023 devant le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé centre administratif. Il s’exprimait en présence du patron de Fokam Institute qui plaide non coupable des faits d’escroquerie qui lui sont reprochés. Notamment le fait pour lui d’avoir promis une formation d’ingénieur d’une durée de trois ans au sein de son institut. Une formation qui devrait se conclure, d’après lui, par une 4ème année, aux États-Unis.
Prenant la parole au cours de cette audience, Jean De Dieu Kontchou qui voulait en découdre avec le mis en cause, a déclaré qu’il a inscrit son enfant à l’institut universitaire Fokam Institute pour une formation d’ingénieur d’une durée de quatre ans ; dont trois au Cameroun, une au États-Unis. Il dit avoir été surpris et déçu qu’au terme de trois ans de formation au Cameroun, les portes des USA ont été fermées à son enfant alors qu’il avait, dit-il, reçu les garanties de l’effectivité de ce projet. « Au moment où j’inscrivais l’enfant dans cette école de formation, les responsables m’ont remis une brochure qui indiquait le cheminement académique que devaient suivre les étudiants. Ce document m’a donné la certitude que le projet était sérieux. Mais mon enfant n’est finalement pas allé aux Etats-unis. Il n’a non plus obtenu le diplôme de l’institut, encore moins celui délivré aux Etats-Unis comme l’indiquait la note d’information qui m’avait été remise », a-t-il noté. Poursuivant son témoignage, Jean de Dieu Kontchou a ajouté avoir adressé une lettre aux dirigeants de l’institut et leur aurait également envoyé une notification par voie d’huissier pour se plaindre de cette malheureuse situation que vivait sa progéniture.
En réponse à ses requêtes, l’institut Universitaire Pk Fokam Institute l’aurait informé de son incapacité à faire pression aux autorités consulaires américaines, qui avaient refusé de délivrer un visa à son enfant. Conséquence : « aujourd’hui, l’enfant est sans diplôme et traîne dans la rue ne sachant quoi faire. C’est tout récemment que Mr Fokam m’a saisi pour me dire que son institut a déjà créé une quatrième année de formation qui allait désormais se faire au Cameroun. Je précise que j’avais payé les frais qui garantissent la suite des études aux USA », a confié le plaignant.
Il n’est pas allé au bout de son témoignage parce qu’il devait présenter des documents au soutien de l’accusation. L’affaire a donc été renvoyée au 10 mars 2023 pour lui permettre de s’acquitter de cette formalité. La version des faits de Mr Fokam est attendue très prochainement…