Bouba Mbima, recteur de l’université protestante d’Afrique Centrale.
Comment l’Upac a-t-elle passée son année académique quand on sait que les écoles au Cameroun ont été contraint de marquer une pause à cause de la crise sanitaire qui secoue actuellement le monde entier ?
En octobre, nous avons fait une belle rentrée avec une retraite spirituelle parce que vous savez cette université est une institution qui appartient à 14 églises de l’Afrique Centrale et Orientale et à toutes les audiences religieuses à savoir : les méthodistes, les presbytériens, les évangéliques, les fraternelles, les baptistes etc. Nous sommes ensemble depuis 1959. La rentrée était belle mais malheureusement la pandémie du coronavirus est venue perturbée l’évolution de l’année académique 2019/2020. Mais grâce aux mesures prises par le gouvernement camerounais pour que l’année ne soit pas complètement désarticulée, nous avons créé des plates-formes qui nous ont permis de former nos enseignants qui à leurs tours ont dispensés les cours aux apprenants. Nous disons merci à Dieu pour cela.
La nouvelle filière qui a été lancée au début de l’année en cours a-t-elle eu du succès auprès des étudiants ?
Notre succès ne réside pas dans la quantité mais dans la qualité. Les étudiants entrent ici sous concours. En dehors de la faculté de théologie protestante des sciences religieuses où ce sont les églises qui les recommandent. A la fin, les pasteurs et les théologiens formés retournent dans leurs paroisses, dans leurs églises respectives. Donc cette nouvelle filière a eu un succès auprès des étudiants.
Est-il garanti aux étudiants qui sont formés à l’université protestante d’Afrique centrale d’en sortir avec un emploi ?
Dire que c’est une garantie il y a risque. Mais je sais que mes produits sont consommables. La preuve en est que nous avons eu à faire des compétitions où nous avons gagné des prix, nous étions les premiers. L’union européenne par exemple avait lancé un concours et mes étudiants ont gagné les trois premiers prix. Lorsque vous regardez nous avons la chance que nos apprenants soient dans les différentes administrations de notre cher et beau pays, le Cameroun. Prenez l’exemple du dernier concours d’interprétariat, nos étudiants ont brièvement réussi à se hisser à la première place. Tout ça pour vous dire que les produits sont là, ils sont consommables il suffit de nous faire confiance envoyez-nous vos enfants, nous allons les formés.
Malgré cette pandémie l’université a-t-elle atteint son objectif cette année ?
J’ai atteint mon objectif dans la mesure où nous clôturons l’année et les programmes ont été méthodiquement achevés, nous rendons grâce à Dieu pour cela. Mais nous avons la faculté de science de la santé qui n’a pas fait le stage et nous ne pouvons pas les mettre sur le marché autrement, nous aurons formés des gens qui n’ont pas atteint les objectifs. À ce niveau nous pouvons globalement dire que nous avons atteints 87 à 90 % de nos objectifs. Mais en dehors de ces objectifs académiques, nous avons également bénéficié d’une infrastructure qui est en occurrence le bitumage de l’entrée de notre université.
Quelle est la situation de l’université protestante d’Afrique centrale sur le plan national et international ?
Sur le plan national, dans un premier temps il faut relever cette équivoque, qui fait dire aux gens que tous ceux qui viennent ici, sont formés pour être des pasteurs. Ce pendant ce ne sont pas que des pasteurs que nous formons. Nous avons ajouté trois facultés : la faculté des sciences sociales et des relations internationales qui regroupe plusieurs filières dont : sciences de l’information, paix et développement, journalisme de paix, interprétariat et traduction. La faculté de technologie de l’information et de la communication où nous formons des ingénieurs en informatique et en électronique. Et enfin la faculté de la science de la santé. Donc il n’y a pas que les théologiens que nous formons sur cette colline de Djoungolo. En outre, sur le plan international, si vous avez suivi dans la salle il y a quatorze églises ce qui fait que cette université regroupe plusieurs nationalités. Le caractère international et interculturel nous permet de nous hisser au sommet de toutes les institutions religieuses.
Propos recueillis par Mairama Damda