Cette initiative de certaines administrations marocaines a pour objectif de lutter contre la déperdition scolaire à l’effet de prévenir le mariage précoce.
Par Rose Nang
C’est une nouvelle qui fait du bien à Tanger, au Maroc depuis le 25 juillet 2022. 20.000 filles ont pu reprendre le chemin de l’école en 2021 d’après l’agence marocaine de presse (AMP). Cette décision, qui fait suite à la convention-cadre entre la présidence du ministère public et le ministère de l’Education nationale, a pour objectif de lutter contre la déperdition scolaire et prévenir le mariage des mineures.
S’exprimant à l’ouverture d’une journée d’étude consacrée au suivi de l’activation de la convention-cadre au niveau de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, M. Daki a souligné que le bilan de la mise en œuvre de cet accord est « très honorable », notant que tous les intervenants sont tenus de maintenir cet élan et de veiller à ce que les enfants restent à l’école.
Lancée en mars 2021 à Marrakech comme une expérience pilote, puis généralisée en juin sur l’ensemble du territoire national, cette initiative va se poursuivre et assurer la continuité de la scolarisation des filles, et activer la mise en œuvre de la loi sur l’obligation de l’enseignement de base.
Le nombre de requêtes présentées par le parquet général pour refuser l’autorisation du mariage de mineures s’est établi à 20.235 en 2021 sur un total de 32.104 demandes reçues, soit un taux 69,94% contre 37,81% en 2018.