secrétaire à l’éducation du diocèse d’Obala.
Propos recueillis par Nadine Ndjomo
Dans un contexte sanitaire marqué par la Covid, comment parvient-on à l’excellence ?
Nous y parvenons grâce à la sensibilisation, au respect des mesures-barrières et à l’ardeur au travail de tous les maillons de la chaîne éducative. La preuve est que nous avons eu de bons résultats aux examens officiels de 2021. Au certificat d’études primaires (Cep), 1347 élèves ont composé et 1324 ont été admis. Au brevet d’études du premier cycle (Bepc), nous avons présenté 338 candidats et avons obtenu 281 admis. Au probatoire, il y a eu 415 candidats pour 300 admis et au baccalauréat, il y avait 238 candidats pour 201 admis.
Quels défis l’enseignement catholique doit-il encore relever, notamment dans le diocèse d’Obala ?
Nous souhaitons passer de l’excellence à la performance scolaire, en développant la formation continue à cause du recrutement des jeunes diplômés sans expérience ; en augmentant nos effectifs pour une autonomie financière fiable et durable ; en accompagnant les élèves et les enseignants en vue d’une expérience personnelle de rencontre avec le Christ ; en enracinant l’organisation en comités dans toutes les structures scolaires.
Vous parlez d’organisation en comités. De quoi s’agit-il ?
Concrètement, toutes les composantes structurelles de l’établissement sont organisées en quatre comités : le comité académique, le comité de discipline, le comité des activités religieuses et le comité des activités culturelles. Les élèves choisissent le comité auquel ils souhaitent appartenir, celui où ils pensent pouvoir donner le meilleur d’eux-mêmes. Chaque comité est une famille qui vit l’expérience de la collaboration sur les questions relatives à son champ d’action, tout en restant solidaires vis-à-vis des autres.
Pensez-vous que cette organisation soit gage de réussite pour les élèves ?
Oui, bien sûr. On passe d’une transmission verticale (du maître à l’élève), à un rendez-vous du donner et du recevoir, dans un échange fécond ou l’élève a toute sa place. Les élèves deviennent plus actifs et ils participent à leur propre éducation. Ils gagnent en autonomie. Car, le maître ne fait plus à leur place mais les amène à faire eux-mêmes. De manière plus globale, cette organisation favorise l’acquisition du sens de l’organisation, de la ponctualité, de la propreté, de la sociabilité, de l’ouverture à autrui, de l’auto responsabilité, bref, du développement de l’enfant dans tous les domaines. C’est un adjuvant pour la formation intégrale dans la communauté éducative.
Quels sont les axes stratégiques pour l’année 2021-2022 dans les écoles du diocèse d’Obala?
Ils sont au nombre de six à savoir : réussir une année scolaire sans Covid ; poser les bases de la résilience à travers l’ouverture de la plateforme USM ; poursuivre la réhabilitation et/ou la construction des structures, et les moderniser, continuer à implémenter les comités et le projet « Apprendre à Aimer » ; célébrer et vivre les Etats Généraux de l’Education ; promouvoir l’utilisation du livre comme adjuvant des deux rails du Père Evêque.