Initiée par le mouvement « On a trop supporté », certaines revendications des enseignants ont trouvé des solutions.
Par Rose Nang
Au Cameroun, la grève des enseignants du secondaire a porté ses fruits. D’après des données officielles, du ministère des Enseignements secondaires, 20448 enseignants ont bénéficié, en cette fin du mois de mars, de leurs compléments de salaire, 1665 de leur tout premier salaire, 750 allocation familiales, 1056 des primes de sujétion et 5000 autres, des frais de non-logement. Des chiffres, qui témoignent selon le Minesec « la bonne foi du président de la République ». En réunion pendant trois heures, le 30 mars 2022, le Pr Nalova Lyonga, Minesec, a échangé avec les représentations de syndicats et collectifs d’enseignants. L’objectif de cette concertation était d’une part de : garantir la reprise effective des cours dans tous les établissements, cinq semaines après le début de la grève, initiée par le mouvement «On a trop supporté » (OTS), et d’autre part, d’élaborer des stratégies de rattrapage des cours.
Sur ce dernier point, les membres du collectif OTS ont proposé : d’ajouter une heure de cours tous les jours de classe, dispenser les cours le samedi, de différer d’une semaine la date de départ en congé de pâque et enfin, de promouvoir davantage l’enseignement à distance. Quant au «bon déroulement des prochains examens officiels », ceux-ci suggèrent également à la hiérarchie d’éponger toutes les dettes relatives aux paiements des intervenants aux examens des sessions antérieures et de procéder de manière rotative à la convocation des examinateurs. Propositions qui ont été évaluées séance tenante par des inspecteurs pédagogiques.