Au fil des ans de nouvelles spécialités ont été créées.
Par Rose Nang
Au Cameroun, l’enseignement technique fait des petits pas. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes. « De 1945, année où les cours complémentaires ont davantage été orientés vers l’enseignement technique dans les établissements scolaires des villes de Yaoundé et Douala ; en passant par la création du premier collège d’enseignement technique et la formation professionnelle dans la partie anglophone en 1952, le gouvernement camerounais, qui fait voter en 1963, la loi fédérale n°63/13 du 19 juin qui prévoit la réforme de l’enseignement secondaire, la transformation des centres d’apprentissages en collèges d’enseignement technique (CET) jusqu’en 1972, la création de deux nouveaux ministères, celui de l’Enseignement supérieur en 1985 et celui en charge de l’enseignement technique et de la formation professionnelle en 2001, on peut conclure qu’il y a des réelles avancées dans l’enseignement technique au Cameroun », énumère un enseignant du lycée technique Charles Atangana, à Yaoundé.
Et en plus de cela, ajoute un autre enseignant du lycée technique de Nkolbisson, toujours à Yaoundé, « il y a eu au fil des ans, la création de nouvelles spécialités à l’instar de la bureautique, l’informatique des entreprises, boulangerie et pâtisserie, transformation de la viande, peinture, sténotype, céramique et sculpture, textile et pressing, taxation et industrie de la tannerie et du cuir, les filières F7 et F8, outre celles déjà présentes dont l’industrie et habillement (IH), économie sociale et familiale (ESF), construction métallique (FI), génie électronique (F2), l’électrotechnique (F3), le génie civil (F4) avec notamment les séries BA (bâtiment), TP (travaux publics), BE (bureau d’étude ou architecture), Froid et climatisation (F5), installation sanitaire (IS), menuiserie ébènistique (MEH), maintenance électromécanique (MEM), maintenance audiovisuelle (MAV), géomètre-topographe (GT-TO), géomètre photo-grammétrique (GT-PII), action et communication commerciale (ACC), secrétariat médical (SEME), secrétariat bureautique (SEBU), techniques administratives (G1), quantitatives et de gestions (G2), techniques commerciales (G3)… »
D’après le défunt ministère de l’Education nationale du Cameroun (Mineduc), le nombre de candidats inscrits aux baccalauréats commercial et industriel en 2001 était de 22.912. Pour la session 2022, d’après l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC), le Bac sciences et technologies du tertiaire (STT) a enregistré 10326 candidats et le Bac technique industriel (TI).
À la fin de la période fédérale en 1972, l’enseignement technique ne représente que 22,6% de l’ensemble des élèves de l’enseignement secondaire. Actuellement, il est estimé à moins de 40% au Cameroun, selon le ministère des Enseignements secondaires.