Elle vise la barre de 500.000 apprenants en mobilité en 2027.
Par N.N
Combien de bacheliers ou d’étudiants Camerounais, Africains ne rêvent pas de poursuivre leurs études à l’étranger ? En Europe, en Amérique ou même en Asie ? Ils sont peu. D’après une note de Campus France, qui a puisé des informations à l’institut statistique de l’Unesco (ISU), les bases de données de l’Ocde, la sous-direction des Systèmes d’information et des Études statistiques du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Mesri-Sies), les enquêtes et études conduites par leur service d’Études, la France a accueilli entre 2018 et 2019, 358.000 étudiants en mobilité. La majorité a opté pour les filières telles que droit, sciences politiques, lettres et langues, santé-médecine, sciences…
Sur les 350.000 étudiants en mobilité, 7445 étaient camerounais, 4970 gabonais, 8924 ivoiriens. Le Maroc avec 41.729 étudiants, l’Algérie avec 31.196 étudiants, la Chine avec ses 28.436 étudiants, confirment leurs places en tête du classement des pays ayant le plus d’étudiants sur le territoire Français. L’Italie avec 14.692 apprenants, la Tunisie avec 13.025 et le Sénégal avec 12.415 étudiants, occupent respectivement le 4ème, le 5ème et le 6ème rang de ce classement de Campus France.
D’après ce rapport, la France a accueilli entre 2018-2019 des étudiants de 196 pays différents. La répartition par région d’origine reste stable, avec 46 % d’étudiants en provenance d’Afrique et un étudiant sur quatre qui est européen. La France reste le premier pays d’accueil des étudiants internationaux originaires des pays subsahariens avec près de 50.000 étudiants accueillis en 2017 et une croissance de plus de 20 % entre 2012 et 2017. Elle est suivie par les États-Unis qui accueillent toujours plus de Subsahariens (+33 %). L’Afrique du Sud se glisse en troisième position, bénéficiant d’une implantation régionale favorable. Plusieurs pays comme la Chine, l’Arabie saoudite ou encore la Turquie se sont récemment distingués par une croissance rapide du nombre d’étudiants africains accueillis. C’est également le cas de pays qui proposent des formations en anglais comme le Canada ou la Malaisie.
Pour les étudiants africains, la France reste un grand pays d’accueil, mais sa position tend à s’éroder. Troisième pays d’accueil en 2011, la France est passée, en 2017, au 5e rang. Cette position qui reste prédominante souffre cependant depuis quelques années de la force d’attraction toujours plus forte de l’anglais dans l’enseignement supérieur et de l’apparition de nouveaux pays de destination.
De fait, la progression des effectifs internationaux accueillis en France en dix ans s’avère inférieure à celle du nombre d’étudiants mobiles dans le monde (32 % contre 71 % entre 2007 et 2017. L’objectif de Campus France est de recevoir 500.000 étudiants en 2027.